Les types de perles présentent une diversité fascinante, chacune ayant ses caractéristiques uniques et son processus de formation. Les perles naturelles, résultat de processus entièrement naturels sans intervention humaine, restent parmi les plus rares et précieuses. À l’opposé, les perles de culture, issues de l’intervention humaine via l’implantation d’un nucléus dans un mollusque, dominent largement le marché actuel.
Les perles d’Akoya, connues pour leur forme parfaitement ronde et leur lustre élevé, proviennent principalement du Japon et de la Chine. Elles sont appréciées pour leur beauté classique et leurs teintes naturelles allant du blanc au crème. Les perles de Tahiti, issues de l’huître Pinctada margaritifera, se distinguent par leurs teintes plus foncées et leur grande taille, offrant une palette de couleurs unique allant du noir au vert, bleu et même aubergine.
Les perles des Mers du Sud et d’Australie, produites par la Pinctada maxima, sont célèbres pour leur taille imposante et leurs couleurs variées, du blanc argenté au doré. Elles symbolisent le luxe et la rareté, étant parmi les plus grosses et solides perles disponibles.
Les perles d’eau douce, majoritairement produites en Chine, offrent une grande variété de formes, tailles et couleurs à un prix accessible. Elles sont réputées pour leur robustesse, étant entièrement composées de nacre.
D’autres types moins communs incluent les perles de Biwa, les mabés, les keshis, ainsi que les perles exotiques comme celles de conque et de Melo. Chaque type possède sa propre beauté et spécificité, allant des formes irrégulières aux couleurs vibrantes et rares.
Les perles composites, assemblées ou coupées, offrent des alternatives créatives pour la joaillerie, tandis que les perles d’imitation, bien que sans valeur gemmologique, peuvent toujours embellir des bijoux à moindre coût.
La diversité des perles témoigne de la richesse de la nature et de l’ingéniosité humaine dans la création de bijoux magnifiques, rendant chaque perle unique en son genre.
Les perles qualifiées de « naturelles » ou « fines », parfois appelées « sauvages », sont celles formées sans aucune intervention de l’homme, rendant leur occurrence relativement rare. À l’inverse, les « perles de culture » sont issues de la technique humaine d’insertion d’un nucléus dans un mollusque. L’usage courant veut que, sans précision, le terme « perle » renvoie à une perle naturelle. Seules les perles naturelles d’eau salée peuvent être désignées comme « perles orientales ». En 2013, la Chine produisait 95 % des perles du marché, principalement en eau douce.
Le CIBJO recommande d’éviter certains termes commerciaux et suggère de nommer les perles selon l’espèce mollusque productrice ou la région de production, avec 69 espèces recensées.
Les perles d’Akoya, célèbres pour leur forme parfaitement ronde et leur brillance élevée, sont issues des huîtres Pinctada fucata, vivant près du Japon et de la Chine. Capables de recevoir jusqu’à cinq implants, ces perles sont élevées de 8 mois à deux ans et varient de 2 à 10 mm de diamètre. Leur couleur naturelle est généralement blanche, crème ou jaune, bien qu’un traitement soit souvent appliqué pour uniformiser la teinte.
Les perles de Tahiti proviennent de l’huître Pinctada margaritifera var. Cumingui en Polynésie française. Chaque huître ne peut être implantée qu’avec un seul nucléus et est élevée pendant environ 18 mois. Ces perles peuvent atteindre de 8 à 18 mm de diamètre et sont renommées pour leur gamme de couleurs sombres, bien que les nuances varient grandement selon l’élevage et les conditions de production. Les couleurs les plus vives sont difficiles à obtenir parfaitement à cause de la délicatesse des greffons utilisés.
Les perles des Mers du Sud et les perles d’Australie sont réputées pour leurs couleurs blanche et dorée et proviennent de l’huître Pinctada maxima, présente le long des côtes d’Australie, d’Indonésie et des Philippines. Avec une période d’élevage typique de 18 mois, chaque huître accueille un seul implant. On distingue deux variétés principales : celle à lèvres argentées, qui produit des perles blanches à argentées avec parfois des reflets roses, verts ou bleus ; et celle à lèvres dorées, générant des perles crème à dorées, parfois champagne ou jaune. Les perles australiennes sont majoritairement blanches ou argentées, celles d’Indonésie vont du blanc au doré, et les perles philippines affichent les teintes dorées les plus prononcées. Leur grande taille et leur lustre, à la fois brillant et satiné, les rendent particulièrement précieuses, et assembler un collier uniforme peut nécessiter plusieurs années de collecte.
Les perles d’eau douce, avec leur grande diversité de formes, tailles et couleurs, offrent un excellent rapport qualité-prix. Elles sont issues de moules des espèces Hyriopsis schlegeli et Hyriopsis cumingi, ainsi que de leurs hybrides, et nécessitent de 8 mois à 5 ans d’élevage. Leurs tailles varient de 2 à 10 mm. Bien que la production japonaise soit désormais limitée, la Chine en produit actuellement 1 500 tonnes par an. Aux États-Unis, le Tennessee abrite une ferme principalement orientée vers le tourisme. Ces moules peuvent générer jusqu’à 50 perles simultanément grâce à l’utilisation de minuscules fragments de coquillages comme nucléus, résultant en des perles entièrement composées de nacre.
Le terme « Perles de Biwa » est parfois utilisé de manière générique pour désigner toutes les perles d’eau douce cultivées au Japon, mais il devrait être réservé exclusivement aux perles originaires du lac Biwa.
Les Mabé sont des perles demi-sphériques, créées en plaçant un nucléus entre l’huître et sa coquille. Utilisées principalement pour les boucles d’oreilles ou pour dissimuler les fermoirs de colliers, elles sont produites par des huîtres marines au Japon, en Indonésie, en Polynésie Française, et en Australie. Leur production permet toutes sortes de formes, car elle implique de sculpter la coquille de l’huître. L’opération sacrifie généralement l’huître, utilisée surtout si elle a déjà produit des perles. Leur valeur est inférieure à celle des perles pleines.
Les Keshi sont des perles formées accidentellement durant la culture de perles normales ou suite au rejet d’un nucléus. Elles peuvent apparaître chez des mollusques d’eau de mer comme d’eau douce, souvent de forme irrégulière, avec un lustre supérieur à celui des perles nucléées. Leur diamètre varie de 2 à 15 mm, avec une forme principalement baroque. Bien que non souhaitées par les cultivateurs, les Keshi sont valorisées en joaillerie pour leur unicité, rendant les Keshis de Tahiti et des mers du sud particulièrement précieuses.
Les Perles de Conque, ou perles de lambi, sont produites par Lobatus gigas, habitant les mers tropicales. Leur taille ne dépasse pas 3 mm, avec des formes baroques ou ovales et des couleurs variant du rose saumon vif au blanc, brun, doré, ou jaune, susceptibles de s’estomper avec le temps. Très rares, elles sont découvertes par hasard par les pêcheurs.
Les Perles de Melo, issues de Melo melo des mers tropicales, se distinguent par leur grand diamètre, allant de 8 à plus de 40 mm, et par leurs couleurs allant de l’orange vif au brun doré. Elles sont précieuses et font l’objet d’essais d’élevage.
Les Perles d’Ormeau sont extrêmement rares et considérées comme les plus belles, produites naturellement par les ormeaux Haliotis kamtschatkana. Leur brillance et leur lustre intense, aux couleurs variées, en font des pièces de joaillerie exceptionnelles. L’élevage des ormeaux est complexe, car tout dommage peut être fatal.
Les Perles coupées, composites, et assemblées sont créées à partir de perles modifiées ou combinées avec différents matériaux.
Les Perles d’imitation, créées artificiellement, n’ont de valeur qu’à travers le bijou fini. Leur distinction des perles naturelles exige de l’expérience, souvent par l’observation du trou de perçage ou par radiographie.