La fleur de Tiare, au cœur de l’accueil polynésien, est l’une des premières merveilles que vous découvrirez en posant le pied en Polynésie. Emblématique de ces îles, elle se présente sous forme de collier tahitien ou pare les cheveux des danseuses à l’aéroport, dégageant un parfum enivrant rappelant le jasmin.
La fleur de Tiare Tahiti (Gardenia Taitensis), petit arbuste au parfum captivant, peut s’élever jusqu’à 4 mètres. Principalement blanche et composée de 5 à 9 pétales, il existe une variante à fleurs jaunes, bien plus rare. Jadis considérée comme sacrée, sa cueillette était réservée aux rois ou à l’élite, notamment lors des mariages où elle servait à décorer l’espace conjugal pendant 30 jours. Au XIXe siècle, elle commence à orner les coiffes polynésiennes et les bouquets.
Signification selon l’emplacement :
Oreille gauche (côté cœur) : Indique que la personne est en couple.
Oreille droite : Signifie qu’elle est célibataire.
Fleur de chaque côté : Suggère que la personne est mariée mais ouverte aux rencontres.
Les hommes polynésiens, quant à eux, choisissent de porter le tiare encore en bouton, suivant la même symbolique.
Les bienfaits du Tiare :
Les fleurs, cueillies à l’aube, servent à fabriquer le monoï en macérant avec de la noix de coco râpée et des abdomens de Bernard l’Hermite pour favoriser la fermentation. Exposé au soleil, ce mélange donne une huile précieuse, à conserver entre 6 mois et un an avant utilisation. Le monoï est traditionnellement utilisé par les Tahitiens comme soin de la peau, produit bronzant, répulsif contre les moustiques ou encore comme baume capillaire. La fleur de tiare se décline également en eau florale et huile essentielle pour une gamme variée de produits cosmétiques.
Outre son usage en cosmétique, la fleur de tiare se savoure en confiture ou en pétales confits, une gourmandise à laisser fondre sous la langue. Elle inspire aussi les créateurs pour les tatouages, les bijoux, les tissus polynésiens et les peintures, incarnant un symbole fort de la culture et de l’identité polynésienne.